réhabilitation du site industriel de dionambo
île de Doniambo, en 2030 … un land art
A l’Ouest, des camions bennes surdimensionnés chargés de scories ou de plantes vont et viennent dans une noria de poussières et de bruit. Sous les rugissements des moteurs, ça benne, déverse, compacte, étale, roule mais ne s’attarde pas. Là-haut dans les cabines, juchés sur leurs sièges et suant sous le soleil, des chauffeurs construisent les 100 hectares de collines de l’Île de Doniambo dans une valse Prométhéenne. Pour ces hommes, le versement de ces millions de tonnes est une routine. Mais qu’on ne s’y trompe pas, ce travail est un chantier qui jour après jour modifie le paysage.
Ces hommes construisent une sorte d’Eden où viennent nicher toutes sortes d’oiseaux.
C’est un au-delà offrant aux rivages alentours plus qu’un morceau de pays, et à ses habitants l’imaginaire d’un lieu vierge et inaccessible.
Le simple creusement d’un canal a donné naissance à une Île : l’île de Doniambo. A coups de pelleteuses, l’acte de creuser a créé un Lieu. Par voie de conséquence l’insularité soudaine de l’usine décontamine les réciprocités Usine-Ville.
L’usine transforme ici la montagne que des mineurs ont extraite, puis que des marins ont transportée depuis les mines des confins du territoire calédonien jusqu’au site de Doniambo. De lagon, l’usine a fait de ce site une presqu’île ; puis de presqu’île le site est devenu désormais l’Île de Doniambo. C’est le maillon d’une grande chaîne qui relie la Nouvelle-Calédonie au reste du monde. Une chaîne de tâches herculéennes mais une chaîne très humaine.
Et puis autour, le lagon offre son horizon.
Maîtrise d’œuvre
Agence APS
Rudy Ricciotti, architecte
A. Varichon et G. Henry, architectes urbanistes associés
A2EP, Agence pour l’Eau et l’Environnement du Pacifique
Iosis, Bureau d’Etudes
Pascal Chind, contribution artistique
Observatoire 1, concepteur lumière
Maîtrise d’ouvrage
Société le Nickel (SMNL)
Montant des travaux
75 M euros TTC – 260 Ha
Date du concours
concours lauréat 2008